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Se fonder, grandir, mûrir

03 décembre 2018 Carte blanche
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Discours du Pape François (jésuite !) aux étudiants jésuites du collège international du Gèsu de Rome, le 3 décembre :

« Se fonder, est donc le premier verbe que je voudrais vous laisser. Saint François Xavier, que nous fêtons aujourd’hui, en parlait ainsi : « Je vous prie, en toutes vos affaires, de vous fonder totalement en Dieu » (Lettre 90 de Kagoshima). [...] 

Le deuxième verbe est grandir. Vous êtes appelés, pendant ces années, à grandir, en enfonçant vos racines. La plante grandit par les racines, qui ne se voient pas mais qui soutiennent l’ensemble. Et elle cesse de porter du fruit non pas quand elle a peu de branches, mais quand ses racines se dessèchent. Avoir des racines, c’est avoir un cœur bien implanté, qui est capable de se dilater en Dieu. À Dieu, « semper maior », on répond avec le « magis » de la vie, avec un enthousiasme limpide et débordant, avec le feu qui s’allume à l’intérieur, avec cette tension positive, toujours croissante, qui dit « non » à tout arrangement. [...] 

Je voudrais indiquer deux signes positifs de croissance, la liberté et l’obéissance : deux vertus qui avancent si elles marchent ensemble. La liberté est essentielle, parce que « là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté » (2 Cor 3,17). [...]

Se fonder, grandir et enfin mûrir. C’est le troisième verbe. On ne mûrit pas dans les racines et dans le tronc, mais en portant des fleurs et des fruits, qui fécondent la terre de nouvelles semences. Ici entre en jeu la mission, le face à face avec les situations d’aujourd’hui, le soin que l’on prend du monde que Dieu aime. » [...]

Voir l'article de Zenit (agence d'information internationale) ici




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